Note de lecture
Le paragone Le parallèle des arts
Les éditions Klincksieck l’esprit et les formes
Prémices d’une réévaluation de l’œuvre artistique :
Le paragone Le parallèle des arts
Les éditions Klincksieck l’esprit et les formes
Les conceptions médiévales subordonnaient l’art à la théologie, l’art était entièrement dépendant de l’église. (univers spirituel). Au XIV et XV e s, l’antique classification entre arts libéraux et arts mécaniques est récusée. La peinture et la sculpture deviennent les moyens de représentation du Monde extérieur. En s’appuyant sur une conception rationnelle et scientifique du Monde, l’artiste peut imiter la Nature au nom d’un autre concept impératif, celui de la beauté.Enquête : quelle est la première peinture profane ? (Ce qui importe, c’est le parcours de cette enquête, et toutes les découvertes faites en chemin. Ça peut être l’occasion d’un exposé)
Les conceptions médiévales subordonnaient l’art à la théologie, l’art était entièrement dépendant de l’église. (univers spirituel). Au XIV et XV e s, l’antique classification entre arts libéraux et arts mécaniques est récusée. La peinture et la sculpture deviennent les moyens de représentation du Monde extérieur. En s’appuyant sur une conception rationnelle et scientifique du Monde, l’artiste peut imiter la Nature au nom d’un autre concept impératif, celui de la beauté.
La peinture et la sculpture étaient exclues des arts libéraux, arts nobles par définition. Musique, poésie, architecture, astronomie, faisaient intervenir les sciences, l’ordre, le raisonnement, en un mot, les mathématiques.L’invenzione de la perspective participe de cette quête pour faire rentrer la peinture (représentation du réel, imitation) dans les arts libéraux. La perspective existait avant la Renaissance, mais était aléatoire, intuitive, non normée mathématiquement.
Prémices d’une réévaluation de l’œuvre artistique :
- Chez Pétrarque : éloge de Giotto
- puis Boccace dans le Décaméron : également Giotto
- puis Ceninni dans le livre de l’art (1390).
- Imperceptiblement, l’idée de la peinture, manifestement intellectuelle à l’instar de la poésie, pénètre les esprits de la seconde moitié du trecento ; la sculpture restant manuelle, à cause de son rapport physique à la matière.
- Alberti (1439) della pittura/ de Pictura
Sa démonstration progresse dans un esprit nouveau, strictement mathématique : la mise au carreau, l’application de la perspective mathématique à la composition, la théorie des proportions, empruntée à la sciences toute nouvelle de l’anatomie.
Alberti et ses exégètes pensent que l’artiste ne peut être maître de son art que s’il en maîtrise, par la raison, les principes élémentaires. Il doit donc pour cela acquérir une pratique, une expérience que seule peut lui donner l’étude des anciens.
ce “nouveau réalisme” s’appliquera plus particulièrement à l’imitation de la nature. Exemple le plus connu, Narcisse, selon lui le premier peintre puisque son image reflétée dans l’eau est la copie exacte de l’original sur une surface plane.
- Ghiberti (commentarii)
raconter et porter un jugement. position humaniste. Il met la perspective et l’anatomie au rang des connaissance essentielles à l’artiste.
- Léonard de Vinci : évoque l’universalité de la peinture.
- Giorgio VASARI (vie de Giorgione, tome V)
Giorgione, raconte-t-on, eut une discussion avec quelques sculpteurs, au moment où Andrea Verrochio exécutait son cheval de Bronze. ceux-ci soutenaient que la sculpture, en raison des multiples points de vue offerts quand on en fait le tour, qui permettent de montrer les différents aspects d’une seule figure, était supérieure à la peinture qui, d’une figure, ne montre qu’un seul coté. Giorgione avait un avis différent : dans une peinture, d’après lui, on pouvait voir d’un seul coup d’œil, sans avoir à en faire le tour, toutes les vues qu’offrent les divers gestes d’un homme ; ce que ne peut réaliser la sculpture, à moins que l’on ne change de position et d’angle de vue, et alors que ce n’est plus d’un seul regard qu’on la voit. Il proposa de leur montrer qu’une seule figure peinte pouvait être vue de devant, de dos et de profil et il parvint à les faire changer d’opinion.
Voilà comment il s’y pris : il peignit un nu vu de dos ; à ses pieds, une source très limpide reflétait le devant du corps. D’un côté, la légère cuirasse d’acier poli dont il s’était dépouillé, si brillante que tout s’y reflétait, renvoyait le profil gauche. de l’autre côté, dans un miroir, on voyait l’autre profil. cette œuvre d’une si originale fantaisie voulait prouver que la peinture demande plus de talent et de travail et qu’en une seule image prise sur la vif, elle en montre plus que la sculpture. Elle fut suprêmement louée et admirée pour sa belle ingéniosité.