Sur les deux-cent kilomètres de marche à pied en remontant le cours de la rivière Mayenne d’Angers à Pré-en-Pail, j’ai croisé une vingtaine de fois la même situation : une personne solitaire et sa voiture garée tout près, au bout du chemin ou de la petite voie qui vient buter contre le cours d’eau. Dans son lent périple géographique, le marcheur traverse alors des bulles d’intimité sans espoir de conversation.